Ecrire pour rien ? Une question qui n’éffleure pas les débutants et que les auteurs professionnels redoutent ! Donnez-vous les moyens de réussir vos livres.
J’ai conscience de ce que cette question peut avoir d’abrupt, mais si vous ne vous l’êtes jamais posée, je pense que vous ne regretterez pas que je m’en sois chargé.
Ma réflexion a été motivée par mon propre parcours, sachant l’importance d’adopter une stratégie conduisant le plus rapidement à ses objectifs littéraires.
Vous aurez compris que faute de m’y être pris de la meilleure des manières, j’ai un peu trop flâné. Ce qui doit se solder, dans le cumul de mes tâtonnements, par des mois à écrire pour rien. Voire des années. J’imagine que ce n’est pas là le genre de compte que vous aimeriez tenir un jour.
Quand Icare s’approche d’un soleil de désillusions
Chaque gain de temps dans un apprentissage est précieux.
Chaque opportunité non saisie de progresser de façon cohérente est une perte plus ou moins grande sur l’échelle de notre ambition.
Pris dans la fougue de ses premiers élans créateurs, un auteur débutant connaît fréquemment un phénomène de dispersion bien naturel. Il souhaite prendre son envol au plus vite, se rêvant en Icare ignifugé.
Mais le retour de flamme des étapes que l’on brûle peut consumer les ailes de la plus brillante des plumes. Ou comment sceller un échec avec la cire des désillusions.
Qui veut aller loin ménage sa mouture
L’une des erreurs fréquentes commise par un écrivain en herbe est de vouloir envoyer son texte à un éditeur sans n’avoir rien d’autre à lui soumettre qu’une version de son roman n’ayant pas bénéficié du moindre regard professionnel.
D’être trop pressé. Sans mesurer le chemin à parcourir afin de satisfaire aux exigences éditoriales.
Agissant de la sorte, il pourra déjà s’estimer heureux s’il reçoit une lettre de refus type.
C’est hélas tout ce qu’il devra espérer comme récompense de son enthousiasme.
Cette tour d’ivoire d’où rien ne sort
Sans doute comme moi vous est-il arrivé de vous dire : « Pourquoi est-ce que je passe des heures dans ce bureau afin d’écrire des histoires qui semblent n’en jamais devoir franchir les murs ? »
C’est qu’à force de nous isoler dans l’espace clos de certitudes fondées pour partie sur des mythes, on rêve notre écriture plus qu’on ne la travaille. La tour d’ivoire dont on pensait que nos pensées la peupleraient d’un bruissement génial sonne creux.
Pourquoi ? Car être en retrait de ce qui se pratique de nos jours afin d’améliorer son écriture nous condamne à n’être qu’un murmure.
Évacuer ces croyances qui nous entravent
Il faut l’avouer, on est un peu naïf dès le moment où notre résolution d’écrire est prise. On ne connaît à peu près rien de ce métier, et ce n’est pas la tenue d’un journal intime au cours de notre adolescence, ni nos dissertations scolaires pas plus que nos poèmes de jeunesse qui vont nous fournir les outils pour construire une histoire dans les règles de l’art.
Oh, ce n’est pas l’énergie qui nous manque : on en a à revendre !
On n’est pas non plus dépourvu d’idées : il nous en vient dix à la minute !
Quant à la possibilité de ne pas voir nos efforts rapidement couronnés de succès, elle ne nous effleure même pas !
Appuyé sur des croyances ne reposant que sur l’exception mais dont on fait une généralité, on a tôt fait de se persuader que notre cerveau baigne dans un encrier. Qu’il suffit de penser pour écrire, en quelque sorte.
Et c’est ainsi que l’on commence à écrire pour rien.
Sans méthode.
Quelques clous seuls ne font pas la charpente
On ne dispose pas des bases et encore moins des techniques nécessaires à l’élaboration d’un roman quand on se lance dans l’écriture.
Même doté de facilités clouant notre talent sur la page, ces dernières ne permettent pas d’emblée de charpenter son récit.
Bien sûr, on n’écrit jamais pour rien, la formule est volontairement caricaturale. On écrit d’abord parce que ça nous démange de poser notre regard sur la vie avec des mots, qui, nous l’espérons, n’appartiennent qu’à nous et parlent à tous.
Aussi, pour dire qui nous sommes.
Et raconter toutes les histoires qu’on n’a jamais vécues, évidemment.
Pour des tas de raisons.
Comment on n’écrira plus pour rien
Une fois compris que la solitude du poète maudit ou l’enfermement sur soi de l’écrivain torturé sont des clichés ne visant qu’à flatter ceux pensant – à tort – que la souffrance intellectuelle exalte leur prose, on peut passer à autre chose.
Comme apprendre les rudiments du boulot d’écrivain, pour savoir enfin écrire ces petits riens qui changent tout.
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