Où puis-je trouver l’inspiration pour écrire ? Nous sommes le lundi 8 août, il est 9h55, et absolument aucune idée littéraire à mettre en œuvre ne me vient, ce matin. Autant vous dire que je suis fort marri, car qui dit pas de travail fourni signifie une diminution de ma paie ce mois-ci. C’est embêtant. Car je ne pourrai faire que trois pleins d’essence au lieu de quatre dans ma Ferrari en cette période estivale. Bref, comme le réservoir de mon bolide, mon imagination menace d’être à sec. Contrairement à ce que mon introduction bling-bling le laisse supposer, nous allons dans les lignes qui suivent traiter de spiritualité mâtinée de science…
Aimez-vous Mozart ?
La pyramide de l’inspiration
Je vous ai déjà suggéré divers moyens pour pallier le manque d’inspiration. Oui, je sais, j’ai un grand cœur. L’écriture contient des développements inépuisables pouvant être abordés de différentes manières. On vous contredira sur un point de vue dont vous défendez la pertinence et vous opposerez à votre contradicteur la faille supposée du sien. Pourquoi ? Parce que certaines choses fonctionnent pour les uns tandis que les autres n’y trouvent pas leur compte. On le sait, le partage vaut mieux que l’affrontement. Rien ne donne plus de valeur à ce qu’on veut apprendre hormis notre envie de le comprendre. Tiens, c’est joli, ça. Je vais le graver sur la façade de la pyramide que j’ai décidé de faire ériger dans ma propriété. Un projet très pointu.
Darwin et l’écriture
Notre approche de l’écriture évolue. Darwin n’aurait pas dit autre chose. Nous apprenons par exemple à nous mettre en condition en appliquant une certaine méthode nous inspirant pour écrire puis en découvrons une autre qui nous correspond davantage. Ou convient mieux à notre état d’esprit du moment. La sélection naturelle, quoi. Au sujet de l’inspiration, quoi de mieux hors des conseils convenus que de s’aventurer vers des techniques inhabituelles dont l’apport pourraient se révéler bénéfique ? J’ai récemment lu plusieurs articles traitant de L’Effet Mozart. La Sonate pour deux pianos en ré majeur, K. 448, dont l’écoute, outre la félicité qu’elle nous procure, est notamment propice au raisonnement spatial. Celui-ci optimiserait notre efficience dans des domaines particuliers.
Raisonner dans la spatialité de notre esprit
Je précise que le raisonnement spatial (ou raisonnement spatio-temporel) ne consiste pas à avoir la tête dans les étoiles. Il s’agit, dans le cadre de certains métiers – architecte, plombier, pilote, mécanicien, ingénieur, etc. – de s’organiser au mieux dans son travail, avec des améliorations n’excédant jamais un quart d’heure après avoir écouté la fameuse sonate. En évaluant l’habileté mentale de personnes effectuant ce test, on constate la plupart du temps qu’elles visualisent les tâches qu’elles ont à accomplir avec un surcroît de célérité. Grosso modo, cette dernière est activée par une compréhension accrue des meilleures options à prendre.
[sib id= »21″ title= »Téléchargez le catalogue » submit= »Je télécharge »]
Et l’écriture dans tout ça ?
Deux contre un
Nous y voilà. Comment adapter L’effet Mozart à la littérature ? Car après tout, les métiers dont j’ai dressé la liste non exhaustive chez les voisins du dessus semblent bien éloignés de nos chers paragraphes. Pour être honnête, je dois admettre que vous marquez un point. Mais si par chance je parviens à en inscrire deux, c’est moi qui raflerais la mise. Je pars du principe que s’il nous est possible grâce à un stimulus adéquat de faire de notre esprit un terrain de jeu durant quelques minutes, il en va de même pour l’écriture. Le raisonnement spatial ouvre plusieurs possibilités (la rotation spatiale, la mémoire visio-spatiale, le raisonnement spatial, etc.).
Équilibre et gain de temps
Or, notre art ne consiste-t-il pas pour partie à agencer des mots de telle sorte qu’ils s’imbriquent avec efficacité ? Qu’on les fasse tournoyer dans notre esprit jusqu’à ce qu’ils s’assemblent de manière idéale ? Un partout (Ne vous inquiétez pas, je tiens le tableau des scores à jour). Pour vulgariser, L’effet Mozart transposé à l’écriture repose sur le parfait équilibre de la sonate de l’auteur pour conférer la stabilité nécessaire à nos pensées afin qu’elles définissent le meilleur angle d’attaque de notre texte. Quel gain de temps pour un écrivain éprouvant le plus grand mal à ordonnancer phrases, paragraphes et chapitres, n’est-ce pas ?
Cubes et mots
La mémoire visio-spatiale comporte quant à elle un exercice intéressant. Le candidat, après avoir examiné une construction formée de cubes dont certains manquent et d’autres, marqués d’une croix, doivent être soustraits de l’addition, doit déterminer leur nombre exact. N’y voyez-vous pas comme moi un outil susceptible de mémoriser plus ou moins consciemment comment atteindre l’harmonie d’une phrase une fois établi le nombre précis de mots devant la composer ? Deux points à un pour moi. On n’avait pas parié d’argent ? Dommage. Bref, merci qui ? Merci Mozart !
[sib id= »21″ title= »Téléchargez le catalogue » submit= »Je télécharge »]
L’ordinateur qui est en vous
Les programmes défectueux
Imaginez que vous disposiez du potentiel d’un ordinateur. Ne commencez pas à faire des bruits électroniques avec votre bouche, s’il vous plaît, ça me crispe. Ce n’est qu’une image qui va me servir pour ce dont je veux vous parler. Voyez à présent votre cerveau comme une multitude de programmes dont certains sont défectueux ou plus à jour en fonction de vos besoins actuels. Ils ralentissent votre débit mental. L’encombrent. Que faire ? Les écraser et les remplacer par d’autres plus performants et qui répondent à des demandes spécifiques de votre part. Qui vous permettent de débloquer certaines limites que vous vous êtes fixées sans vous en rendre compte. Le monsieur moustachu avec la chemise hawaïenne, là, près de la porte d’entrée, merci de bien vouloir retirer le tournevis que vous venez d’introduire dans votre oreille, ce n’est pas ainsi que l’on procède.
Vos paupières sont lourdes (non, ce n’est pas un miracle)
Sachez d’abord que je ne veux ni vous convaincre, ni vous « convertir. ». Mon intertitre a dû vous donnez une idée du domaine dont je vais vous entretenir, c’est-à-dire l’autohypnose (ou auto-hypnose, si vous avez des tirets en rab). Le principe basique est aussi simple que celui de la suppression d’un fichier informatique, à la différence près que vous ne vous en débarrasserez pas d’un simple clic. C’est un travail sur soi qui ne vous demandera pour seul investissement que l’achat d’un bouquin ou deux établissant les règles de base d’une technique reconnue depuis bien longtemps et dont les bienfaits accompagnent les soins prodigués jusque dans les milieux médicaux/hospitaliers.
L’effet boule de neige
Son influence sur l’écriture est également admise de manière de plus en plus importante et bien réelle. Ses résultats sont prouvés scientifiquement. L’autohypnose permet d’écraser des fichiers mentaux vous délivrant un message mensonger. Par exemple, que vous n’êtes pas en mesure de maîtriser tel procédé littéraire ou tel autre. Il s’agit d’un blocage qui s’est ancré en vous souvent depuis de longues années et que rien ne délogera de votre esprit tant que vous n’agirez pas directement sur lui. Une fois ce fichier néfaste écrabouillé et remplacé par celui correspondant à votre objectif, vous l’atteindrez avec une facilité et un enthousiasme qui vous étonneront. Un premier petit succès en amènera de plus importants qui au fil des semaines feront boule de neige. Ce qui vous encouragera à persévérer et vous apportera une assurance dans votre écriture que vous ne soupçonniez pas. Ça vaut le coup d’essayer, pas vrai ?
Ces changements insoupçonnés
Ces méthodes ne sont que des façons de réorganiser ses idées pour les rendre plus productives. Ou d’en changer certaines vous empêchant d’accomplir des progrès. Je ne vais pas vous mentir en vous disant qu’elles vous permettront d’écrire une histoire de A à Z sans accomplir le moindre effort. Non, ne comptez pas sur moi pour vous inciter à la paresse. En revanche, je les vois comme des facilitateurs d’apprentissage. Des procédés vous permettant d’exploiter de façon optimale les techniques littéraires mises à votre disposition par l’Esprit livre. Je prêche rarement pour ma paroisse, et je m’y rends encore moins souvent. Sauf la fois où j’ai sauvé la vie du curé dans le confessionnal en ne lui avouant qu’un dixième de mes péchés. Mais de temps en temps, il est bon de rappeler qu’on se décarcasse pour vous épauler tout au long de votre chemin littéraire…
Bon, je vous laisse. Ma Ferrari m’attend.
Ces articles pourraient vous intéresser :