Le blog d'Esprit Livre

" Vous trouverez sur ce blog des informations sur les métiers de l'écriture, des chroniques littéraires , des textes de nos auteurs en formation, des guides et des conseils pour vous former, écrire et publier. " Jocelyne Barbas, écrivain, formatrice, fondatrice de L'esprit livre.

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Coach d’auteur : gourou ou formateur reconnu ?

Sommaire

Coach minceur, coach sportif, coach en séduction… Le coach est susceptible d’intervenir dans toutes les activités humaines dans une relation d’aide, de conseil, d’amélioration des connaissances et des performances. Qu’en est-il de la formation professionnelle ?

De l’ambiguïté à l’efficacité

Le coaching suscite le rejet des professionnels de la formation qui y voient une dérive. Même si ces coachs vous proposent de vous former, ils ne sont pas forcément habilités à le faire : les agences de conseils, les instituts, les académies et autres titres ronflants, voire des écrivains, des journalistes connus. Afficher une compétence ne garantit pas que cette personne saura vous transmettre un savoir-faire. La profession de coach n’est pas réglementée. Le terme exact est « mentorat ».

Le mot « coach » s’est installé dans nos esprits au point de supplanter d’autres appellations plus adéquates. Même les dispensateurs de formation parlent de coaching en précisant qu’il s’agit d’un tutorat, de cours individualisés, de face-à-face, ou encore d’une guidance. Selon Wikipédia, le coaching est « un accompagnement personnalisé cherchant à améliorer les compétences et la performance d’un individu, d’un groupe ou d’une organisation, grâce à l’amélioration des connaissances, l’optimisation des processus et des méthodes d’organisation et de contrôle. »

A priori, le coaching s’inscrit dans un processus formatif. L’ambiguïté permet de confondre les compétences des intervenants. Quels sont les risques pour le demandeur ? De perdre son temps, son argent, ses illusions… et de connaître quelques déconvenues comme la frustration, l’humiliation, la colère ou encore le renoncement. On ne parle pas encore en France de pratique illégale de la formation professionnelle…

Quelles sont les marques du professionnalisme ?

Le code du travail définit la formation professionnelle. Cette définition encadre à la fois l’organisation de la formation, son contenu, son déroulement, la compétence des formateurs à transmettre des savoirs, la présentation de l’offre et la contractualisation. Sur ce dernier point, un professionnel vous garantit la bonne réalisation de l’action de la formation. Et plus encore, le code de la consommation prévoit des garanties financières. Si la formation n’est pas dispensée comme prévu, l’organisme de formation s’engage à vous dédommager et à vous rembourser le double du prix. Ces garanties n’existent qu’en cas de difficulté car l’objectif reste de réaliser le projet du stagiaire, d’acquérir l’outillage intellectuel et méthodologique afin de devenir autonome. A l’issue de la formation, le stagiaire doit être capable de réutiliser ces savoirs acquis.

La profession de formateur est règlementée. Le professionnel doit être déclaré à la préfecture et être référencé dans des bases de données institutionnelles (voir note en bas de page).

La déontologie professionnelle reste forte afin d’éviter toute forme de dérives. Les stagiaires restent concentrés sur leur formation sans autre préoccupation. Les progrès sont mesurés. Sachez que les formateurs peuvent être contrôlés à tout moment par les services de la DIRECCTE, par les OPCA et même la Répression des Fraudes.

Le coaching dans la formation d’écrivain

Le formateur est le premier lecteur critique d’une œuvre en création. Bienveillant et expérimenté, il ne pense ni n’écrit à votre place. Il incite à la productivité de son stagiaire et à son implication régulière. Si la convivialité est de mise, il n’est pas un « copain ». Les relations sont limitées à la sphère professionnelle. Les échanges visent une collaboration : un formateur stimule son stagiaire afin que celui-ci puisse élaborer sa propre réflexion vis-à-vis de son parcours et surtout afin de concevoir des textes originaux.

Par le questionnement, la prescription de lectures, la mise en place d’activités de formation, l’analyse des productions, le brainstorming, la manipulation d’outils et de méthodes professionnelles, la confrontation à d’autres lecteurs et auteurs en formation… La pluralité des points de vue et des outils sont autant de facettes de l’expertise du professionnel. La supervision de l’expert facilite l’intégration des savoirs. Apprendre en réalisant un objectif personnel est l’une des méthodes les plus efficaces car elle motive l’apprenant, à condition que celui-ci reste actif.

Apprendre le métier d’écrivain en rédigeant son livre reste une formule attractive. Pratique, concrète, pas de théorie inutile ou de temps perdu dans une formation collective, cette formule répond aux besoins spécifiques de formation. Ce qui permet de dépasser des blocages et de se libérer de ses mauvaises habitudes. Gage de sécurité et d’efficacité, ce type de formation rassure et contribue à prendre confiance en soi. Seul petit bémol : ce type de formation est limitée au contour du projet du stagiaire et ne permet pas de former de manière méthodique aux différentes activités professionnelles des écrivains.

Le rôle du coach d’écriture ?

Devenir écrivain en écrivant est un processus naturel de formation. L’expérience, selon Freinet, est le crochet qui permet d’accrocher la compétence et le savoir-faire. Le plus difficile n’est pas l’accès aux méthodes ou aux savoirs, mais bel et bien leur mise en œuvre. Qui vous corrige lorsque vous écrivez ? Difficile d’être son propre juge et d’avoir le recul nécessaire. Savoir se mettre à la portée de ses lecteurs ne va pas de soi, tant le texte exerce une réelle emprise psychologique sur son auteur. Les idées vivantes dans son esprit masquent la réalité de son texte et perturbent l’évaluation de son intelligibilité, sa lisibilité et de son attractivité. Sans parler de la complaisance naturelle qui consiste à ignorer ses propres défauts…

L’accompagnement s’effectue de la conception aux dernières relectures d’un livre. Le formateur identifie les besoins de formation en fonction de vos textes présentés. Il sélectionne les méthodes et les contenus, des exemples et extraits d’œuvres afin de vous expliquer ce que vous devez absolument savoir. Il revient sur ce que vous ne comprenez pas afin de vous expliquer à nouveau. Chacun sait qu’il est facile de collectionner les conseils. Le plus difficile est de les mettre en œuvre et de se tenir à son projet, sans se disperser et sans se laisser distraire par d’autres envies.

Quand commencer un coaching ?

Dès que vous avez décidé de vous former. Il est inutile d’attendre d’avoir déjà un texte avant d’entrer en formation. Si cela vous rassure peut-être d’avoir des idées et d’être capable d’écrire avant de vous former, sachez que vous serez le plus souvent obligé de reprendre votre texte depuis le début en raison des défauts de votre texte. Les erreurs les plus fréquentes concernent la structure et dans ce cas, il faut reprendre depuis le début… Autant bien commencer et s’éviter des efforts inutiles.

SI vous hésitez à vous lancer dans la formation, dites-vous bien que même les plus grands ont été un jour débutants et qu’il est impossible de savoir faire avant d’apprendre. C’est le rôle du formateur de vous fournir les connaissances et les outils afin que vous vous sentiez en capacité d’écrire…

 En savoir plus sur le coaching de L’esprit livre


Note  sur le cadre légal de la formation professionnelle

Définition de la formation professionnelle

Une profession réglementée

Tous les prestataires de formation qui exercent une activité au sens de l’article L. 6313-1, doivent déclarer leur activité. Ils doivent pouvoir justifier des titres et qualités des personnes qui interviennent dans les prestations de formation et de l’adéquation de ces titres et qualités aux domaines enseignés.

L’action de formation doit être réalisée selon un programme préétabli qui, en fonction d’objectifs déterminés, précise le niveau de connaissances préalables requis, les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre : le programme d’une action de formation retrace les différentes étapes à parcourir par le stagiaire en vue d’atteindre l’objectif.  L’objectif décrit l’évolution attendue des savoirs et des savoir-faire des stagiaires.  Les moyens pédagogiques et techniques sont les moyens matériels de la formation : locaux (salles, ateliers, supports de formation…). Il faut entendre par encadrement l’intervention de formateurs transmettant des connaissances. L’exécution du programme doit pouvoir être suivie et ses résultats doivent pouvoir être appréciés.

Les actions relevant d’une démarche de diagnostic des modes d’organisation (conseil, coaching, audit…), ou du loisir personnel, ne sont pas, au sens de l’article du Code du Travail une action de formation professionnelle.

L’action de formation doit correspondre à l’une des 10 situations prévues par l’article 6313-1 a 15 du Code du Travail – En ce qui concerne le métier d’écrivain, auteur de livres, nous en avons retenues quatre.

2 – Actions d’adaptation et de développement des compétences des salariés pour favoriser leur adaptation au poste de travail, à l’évolution des emplois et leur maintien dans l’emploi, et pour participer au développement de leurs compétences.

4 – Actions de prévention pour préparer à une mutation d’activité, les salariés dont l’emploi est menacé en raison d’une qualification inadaptée a l’évolution des techniques et des structures de leur entreprise.

5 – Actions de conversion pour les travailleurs licenciés ou non salariés afin d’accéder à des emplois exigeant une qualification différente.

6 – Actions d’acquisition, d’entretien ou de perfectionnement pour tout public désirant maintenir ou parfaire sa qualification et son niveau culturel ou d’assumer des responsabilités associatives.

Comment savoir si un professionnel est habilité à vous former ?

Chaque dispensateur de formation possède un numéro de déclaration délivré par une préfecture. Il est inscrit sur ce fichier : Datadock.  Il est possible de consulter ces bases de données par le biais des catalogues des OPCA .

Source : https://www.arftlv.org/pages/376/Qualite-formation-certification-des-prestataires.aspx

Par exemple

 

Quelle est la différence entre le loisir personnel et les formations de culture générale ?

La formation professionnelle n’est pas limitée aux seuls actifs, puisqu’elle s’adresse à toute personne, tout au long de la vie, dans la limite où elle a acquis des droits à formation. Les loisirs culturels et éducatifs sont prisés… et dès lorsqu’une formation devient passionnante et enrichissante, comment ne pas éprouver du plaisir et la vivre comme un loisir ?

Il est bien difficile de répondre à une telle question en se référant à la définition du législateur, à savoir : une « action d’acquisition, d’entretien ou de perfectionnement pour tout public désirant maintenir ou parfaire sa qualification et son niveau culturel ou d’assumer des responsabilités associatives. ». Cette notion semble s’appliquer dans les deux cas.  La seule différence semble être une question de « droits acquis ».  Nous attendons la prochaine réforme pour en savoir plus sur ce sujet ! 😉

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