Comment forme-t-on un écrivain ? La formule de L’esprit livre – Volet 3

Les textes attendus sont brefs (de 6000  à 22 000 signes selon les formations). Les auteurs bénéficient des avis du groupe et de ses acquis. Ils peuvent publier leurs brouillons dans l’atelier avant de transmettre à leur formateur une version aboutie de son texte. Une manière d’approfondir ainsi sa formation. Les échanges visent la critique technique, les corrections éditoriales. La bienveillance et la cordialité sont de mise. L’auteur peut correspondre avec des lecteurs impliqués dans sa création et bénéficier de l’expertise d’écrivains professionnels.

Les formateurs rédigent des notes de lecture en fonction de la méthode élaboré par L’esprit livre. Ils commentent la manière dont l’auteur s’est saisi de la consigne pour écrire et examinent la lisibilité, le sens, le style et l’originalité de chaque texte.

 A la fin de chaque cursus, l’auteur aura rédigé un ouvrage qu’il pourra publier. Il est formé aussi au marketing éditorial et au blogging. L’esprit livre met à sa disposition son blog sur sa plateforme d’e-learning, une manière de bénéficier de l’audience de l’école pour se faire connaître sur Internet.

La formation comprend un accompagnement dans la recherche de débouchés :  la recherche d’un éditeur, d’une solution d’autopublication ou enfin la recherche de clients afin de vendre des prestations d’écriture.

Ainsi, L’esprit livre a reconstitué l’environnement d’un écrivain en exercice. Au cœur du dispositif de formation, l’usage des outils numériques et la pédagogie déployée facilitent une pratique régulière de l’écrit dans un environnement favorable.

La distance est un espace d’apprentissage convivial

L’atelier d’écriture en ligne offre une traçabilité complète des écrits et commentaires de tous ses acteurs. Les formations en vidéos sont enregistrées et mises à la disposition des apprenants. Chacun voit les productions, les échanges et les corrections des formateurs, leur progression et celles des autres. Pas de routine éducative en perspective : les interventions et les textes sont différents alors que l’impulsion première reste commune à tous : les 45 consignes d’écriture. C’est bien la preuve que chacun trouve à affirmer sa singularité et que chaque texte est examiné dans le détail.

Cet archivage en ligne renforme l’imprégnation et multiplie les conseils, accélérant ainsi la vitesse d’assimilation. L’attractivité de cet espace provient de la facilité des échanges et de leur cordialité : en tout lieu et à tout moment. L’atelier d’écriture en ligne n’a pas de frontière et reste accessible. Cette souplesse d’utilisation convient au rythme de chacun. Une telle richesse de contenus et d’interactions est inimaginable en salle… Les stagiaires apprécient ce temps étendu de la formation. Ils peuvent réfléchir, lire, s’entraîner librement indépendamment de l’activité des autres intervenants.

La distance inquiète souvent ceux qui n’ont pas l’expérience de ce type de formation. Ils ont l’impression d’être abandonnés derrière leur écran et livrés à eux-mêmes, ce qui leur fait préférer les formations en salle. L’esprit livre a imaginé une solution afin de leur faire tester la 1ère année de formation simplement et sans engagement de leur part. Il est en effet possible d’acquérir les 22 consignes de l’atelier d’écriture et de bénéficier d’une heure de visio-conférence. Ici.

Exercer sa liberté pour créer des livres

Si le savoir rend libre, son assimilation reste subordonnée aux contraintes de la formation. Dès lors que le plaisir d’écrire apparaît, la perception de contrainte s’évanouit. Si effort il y a, il dure principalement le temps de se familiariser à cet environnement. Le recours aux outils numériques ne nécessite pas d’adaptations importantes : ces outils étant déjà intégrés à la vie quotidienne. Il suffit en effet de savoir se servir d’une messagerie et de se connecter à des sites Internet. La réussite de la formation tient à l’acceptation de la nouveauté, un entraînement régulier et une durée de formation suffisante.

L’esprit livre utilise les facilités de communication et de collaboration apportées par les outils numériques. Les mises en situation permettent d’expérimenter des procédés d’écrivains, de s’imprégner des tentatives d’autrui, de bénéficier d’une immersion dans un bain littéraire. Le tâtonnement expérimental encourage les essais et les erreurs et procurent aux formateurs l’opportunité d’intervenir plus finement. L’analyse et les échanges permettent à chacun de découvrir ses habilités, de stimuler ses capacités à apprendre, écrire et créer. De ce bouillonnement naît un savoir-faire collectif centré sur les corrections éditoriales.

Des outils high-tech certes, mais sans faire l’impasse sur l’accessibilité des savoir-faire anciens et reconnus. L’esprit humain continue à fonctionner de la même façon même si la manière d’écrire évolue en fonction des goûts et des pratiques de lecture. L’atelier d’écriture s’inscrit naturellement dans un dispositif de formation et nous vient de l’époque romaine : « Les Romains avaient une coutume fort louable et très utile, tant qu’on sût en user : c’était de réciter les ouvrages de leur composition en présence d’amis, avant que de les donner au public. Elle avait deux fins : la première était de recevoir des avis et des corrections, dont les gens les plus habiles ont toujours besoin ; et la seconde, qui était la suite de la première, de ne publier rien qui ne fût accompli… » Vilgneult-Marville

Imprégnation, assimilation par imitation et exploration, démarche collaborative, démarche de projet éditorial… toutes ces méthodes entretiennent une dynamique d’apprentissage. Suivre une formation d’écrivain ne se limite pas à se préparer à pratiquer un métier, elle permet aussi de répondre à l’appel d’une vocation, de construire une identité professionnelle, voire parfois… d’inventer sa vie. Antoine Albalat a écrit : « Apprendre, c’est s’accroître ; apprendre, c’est agrandir sa vie. (…) C’est bien un outil du bonheur. »