Écrire fait surgir. Il révèle des aspects qu’on refuse parfois d’avouer. C’est mon cas. L’encre des mots n’apporte par la guérison, mais donne l’occasion de prendre conscience d’une souffrance ce qui se tait, n’est-ce pas la moitié du soin ?

J’ai découvert que j’aimais écrire lors d’une simple activité : écrire ce qui me venait à l’idée à partir d’un mot, pendant 3 minutes. Ce mot : automne.  Banal, vague. Oui. Pourtant, le temps s’est dissous, j’en avais tant encore à écrire !

Enseignante de français auprès d’adolescents, je leur ai fait goûter ce jeu pour lequel ils avaient hâte à la fin du cours pour cette récréation. Quel bonheur éprouvé pendant ces minutes où ils s’empressaient à partager leur fragment avec leurs compagnons.

De mon côté, j’ai cherché un atelier d’écriture autour de chez moi, au Québec. La saison estivale était terminée, la saison des ateliers aussi. J’ai découvert l’aimant littéraire, en France et en ligne. Wow ! Étant du genre à me lancer dans des aventures intrépides, j’ai signé un premier contrat: 22 consignes en 11 mois… tout en étant maman à temps plein et enseignante, aussi à temps plein.

J’ai trippé solide ! Assez pour continuer avec la deuxième année. Je suis maintenant en troisième année à perpet où je travaille sur mon cinquième bouquin avec un sixième en réflexion.