« … Trop près du cri non dégrossi, le texte ne touche pas l’autre, ou devient carrément objet de répulsion, comme une confidence ignoble que l’on n’a pas sollicitée ; trop élaboré au contraire, trop voulu, il se vide de son contenu émotionnel et n’est plus qu’une baudruche. Il faut « trouver la voie intermédiaire […] je dirais ce qui doit être dit et le dirait de façon telle que la mélodie malicieusement mystérieuse et mélancoliquement moutonneuse […] s’en irait vibrer pareillement chez d’autres, voilà mon problème d’homme de plume… » Michel Leiris

Parvenir à s’écrire, c’est trouver la bonne distance avec soi-même, son sujet et ses destinataires. Sans cette harmonie, le doute s’installe : est-ce que j’en dis trop ou pas assez ? Est-ce suffisamment intéressant pour l’écrire et le transmettre ? Dans le doute, vous êtes nombreux à vous abstenir. Quel dommage ! S’engager durablement dans une relation nécessite de se dévoiler afin de se faire apprécier…

Il suffirait d’un peu de confiance et de technique pour réussir à se raconter avec justesse et nuance.  Pour parvenir à s’écrire, Il faut extraire de sa mémoire ce qui est dicible, transmissible en faisant la paix avec son passé. Pour effectuer ce tri – définir ce que l’on veut taire ou au contraire exprimer – l’auteur accommode son regard pour discerner qu’il estime être la bonne distance pour l’évoquer… C’est ainsi que l’on rédige un texte transmissible et agréable à lire C’est précisément ce que vous propose ces ateliers d’écriture.