Le blog d'Esprit Livre

" Vous trouverez sur ce blog des informations sur les métiers de l'écriture, des chroniques littéraires , des textes de nos auteurs en formation, des guides et des conseils pour vous former, écrire et publier. " Jocelyne Barbas, écrivain, formatrice, fondatrice de L'esprit livre.

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Sommaire

Un auteur doit faire flèche de tout bois afin de vivre de sa plume. On le sait, gagner sa croûte en n’écrivant que des romans demeure un privilège, bien que chaque rentrée littéraire entretienne l’illusion d’une corne d’abondance éditoriale. Mais la réalité des chiffres égratigne le mythe de l’écrivain à l’abri des soucis financiers grâce à son seul talent de conteur. Grappiller des revenus complémentaires sur le Net est donc une opportunité à ne pas négliger… 

 On peut vivre du livre, mais… 

 Le loft ou l’ouvre-boîte ? 

Sans ajouter une strophe au poème de l’artiste crève-la-dalle, un constat s’impose : on estime à 100 000 le nombre d’auteurs « actifs » en France chaque année, mais seuls 5000 d’entre eux perçoivent des revenus de la vente de leurs livres. Et pour la majorité de ceux-là, on est loin de sommes astronomiques qui les verraient hésiter entre l’acquisition d’un luxueux loft à New York ou investir des millions dans le marché de l’art. Le choix à effectuer pour des écrivains peu mis en lumière consisterait plutôt entre l’achat d’un cassoulet en conserve et celui d’un ouvre-boîte. En fait, même sans tirer le diable par la queue, la vie d’un auteur comptant uniquement sur le circuit traditionnel pourrait vite devenir un enfer de frustrations.  

L’argent de l’esprit 

C’est pourquoi de nombreux auteurs tentent l’aventure du Net où des territoires littéraires dont ils n’ont pas toujours la carte les attendent. Se diversifier est l’un des maîtres-mots quand on décide de déambuler dans cette labyrinthique terra incognita. Avant de s’y aventurer, il faut avoir conscience que notre envie d’écrire ne s’y exprimera pas toujours à travers des textes nous tenant à cœur. Néanmoins, la spécificité numérique participe de notre apprentissage de l’écriture en la rendant protéiforme. De notre adaptabilité dépend notre « survie » dans ce domaine particulier où on espère récolter notre juste part de l’argent conquis par l’esprit. 

La curiosité de l’exorciste 

Venons-en donc  à ce qui est tout de même l’une des raisons d’être de cet article : comment, en écrivant, peut-on amasser de la moulaga. Oui, de la moulaga, terme argotique signifiant « argent » et n’ayant intégré que tardivement mon vocabulaire en écoutant un jour un morceau de rap sur Internet. Ce qui, me concernant, doit s’apparenter à un cas de possession reconnu par les prêtres exorcistes du Vatican. Cette digression pour souligner une qualité dont un auteur du Net doit être pourvu afin de répondre aux commandes passées par les éditeurs sur le Web : la curiosité.  

 La préservation du talent 

Passion intacte 

Une commande ne correspond pas systématiquement à un sujet qu’on ambitionnait de traiter ou qui nous attirerait en temps normal, bien qu’il puisse nous paraître intéressant une fois qu’on nous l’ait soumis. Mais en tout état de cause, cela sous-entend d’être en mesure d’écrire en faisant passer le professionnalisme avant le plaisir si tel doit être le cas afin de remplir le cahier des charges de l’éditeur faisant appel à nous. Il ne s’agit cependant pas, tant s’en faut, d’un reniement de notre passion ou de l’abandon de l’objectif personnel qu’elle est censée servir – commencer, continuer ou finir un livre, le plus souvent. 

Le hasard et l’intelligence 

Il est important de se souvenir que le talent dont on est doté continue à s’exercer durant les périodes où on le met à contribution pour des raisons plus alimentaires que littéraires. Il n’y a pas de déperdition de notre capacité à bien écrire en fonction du hasard de commandes qui nous seraient inhabituelles. Au contraire, la nécessité de quitter notre zone de confort pour y répondre nous enrichit. J’ai récemment entendu cette phrase du cinéaste Claude Lelouch, et je pense qu’à sa façon elle alimente mon propos. Je ne garantis pas que c’en soit le verbatim, mais vous comprendrez l’idée : « Le hasard a toujours du talent. Il m’emmène là où mon intelligence n’aurait pas le courage d’aller ».   

Être sélectif pour le bien de tous 

Ne pas dire oui à tout 

Bien qu’on ait la fibre littéraire, l’amour du style et la volonté de bâtir des intrigues impeccablement ficelées, honorer une commande ne sollicite parfois ces compétences-là qu’à la marge. Du moins ne les met-on pas en œuvre comme on l’entend d’ordinaire lorsqu’on raconte une histoire. Pour fournir des contenus attractifs, l’apport de nos savoir-faire est certes précieux et est amené à nous tirer d’embarras à maintes reprises. Mais selon la nature du travail demandé, il se peut qu’on soit incertain quant à notre aptitude à le réaliser avec la rigueur et la pertinence exigées.  

La démonétisation de l’écriture 

Si un tel doute surgit dans notre esprit, il est préférable de réfléchir à deux fois avant de mettre notre écriture en danger. J’entends par-là la démonétiser en l’exposant à de trop vives critiques. Cela se produira inéluctablement si elle perd de sa qualité en raison d’un entêtement nous ayant incité à accepter une commande qu’on ne « sentait » pas. Si l’on me demandait par exemple de rédiger un article de bonne tenue sur la mécanique des fluides, je déclinerais poliment l’offre, aussi bien rémunérée soit-elle.  

Le refus salvateur 

Pourquoi ? D’abord, ma méconnaissance totale de ce domaine m’obligerait à me lancer dans de fastidieuses recherches qui me ferait perdre du temps – et le temps ? oui, c’est de la moulaga. Ensuite, je me décrédibiliserais auprès de quiconque tomberait sur mon papier, et bien sûr, je me déconsidérerais auprès de l’éditeur ayant requis mes services. Un très mauvais calcul, si vous voulez mon avis, car je perdrais sur tous les tableaux pour l’octroi de quelques biftons sans lendemain. Les gens non formés et mal informés qui s’improvisent touche-à-tout finissent parfois avec rien, c’est ainsi. Alors faites confiance au hasard cher à Lelouch, mais refusez de vous rendre là où votre intelligence risque de se perdre…  

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