L’appellation de rédacteur Web englobe nombre de compétences dont certaines dépassant l’unique domaine de l’écriture à proprement parler. Néanmoins, il est évident qu’il s’agit du socle permettant d’exercer cette activité dans tout ce qu’elle compte d’applications. Voyons un peu si cette bestiole intellectuallo-numérique est faite d’écailles ou de plumes, et ce qu’il faut d’aptitudes pour endosser la peau de ce curieux animal des réseaux internet tout en s’endurcissant le cuir digital…
L’êtes-vous ?
Des mots sur l’enclume
Ne pas posséder de solides bases en français pour devenir rédacteur Web reviendrait à se lancer dans le métier de forgeron sans marteau ni enclume. Maîtriser l’orthographe et posséder une bonne connaissance des règles de grammaire sont donc un préalable indispensable. Des études en marketing digital et en psychologie cognitive indiquent qu’un texte truffé de fautes perd entre 50% et 80% de son audience, aussi intéressant son sujet soit-t-il. Vou pouré pa dire kon vou zavé pa praivenu ! Plus sérieusement, on doit pour exercer ce métier être en mesure de soumettre des textes d’une qualité très correcte. L’êtes-vous ?
L’instant et la permanence
Si écrire en ne rudoyant pas la langue française semble aller de soi pour atteindre et conserver un lectorat, l’aspect qualitatif de votre écriture permet aussi de vous démarquer parmi la myriade de plumitifs sévissant sur divers sites. Votre style est ainsi un des ingrédients grâce à quoi on fera appel à vous pour enrichir le contenu et accroître la visibilité de différents médias en ligne. Ce que je vais dire n’est pas fait pour décourager qui que ce soit mais correspond à une réalité : le Net est entre autres choses un outil de comparaison immédiat nous obligeant à être concurrentiel sur l’instant et en permanence. L’êtes-vous ?
Personne ne nous attend
On peut être tenté de se lancer dans l’écriture sans en connaître les rudiments car on a à cœur de traiter d’un thème ou d’un fait d’actualité particulier en songeant que notre voix, par l’intermédiaire d’un clavier, constituera un plus ou, en tout cas, nourrira le débat. Le Net s’offre alors à nous, puisque quelqu’un saura forcément reconnaître notre talent, même à l’état de friche. Vraiment ? Personne ne nous attend. Si devenir rédacteur Web ne nécessite pas un diplôme spécifique, se faire sa place réclame de comprendre les mécanismes du SEO (Search Engine Optimization ou référencement naturel en bon français) et d’être capable de fournir un contenu satisfaisant dans un temps imparti. L’êtes-vous ?
Faites-vous choisir
Un tri simple
Tôt ou tard, une personne non formée aux techniques de l’écriture et aux subtilités des méandres algorithmiques se rendra compte combien on peut être démunie et dépassée face à une commande devant souvent répondre à plusieurs critères précis. Si cet apprenti rédacteur Web n’est pas curieux et ne flaire pas les tendances du moment, il sera dans l’incapacité de s’adapter à des sollicitations variées et/ou spécialisées. Bien que les candidats à ce job ne manquent pas, un tri simple peut s’effectuer sans scroller intensivement.
Un clic dans la vastitude
Il suffit de parcourir quelques articles, billets et autres commentaires sur un sujet nous intéressant pour constater le niveau d’exigence avec lequel il est traité. Certains souffrent d’une écriture négligée, proposent une réflexion très superficielle, voire sont mal renseignés jusqu’à la désinformation, ou révèlent un flagrant défaut de ciblage du lectorat visé. On finit inévitablement par expédier d’un clic désabusé leurs auteurs dans la vastitude de la médiocrité. Autant dire que ce ne sont pas eux qu’on viendra solliciter quand le besoin de valoriser la présentation d’un blog ou d’un site s’avérera nécessaire.
Faites partie des favoris
D’autres textes apportent un éclairage pertinent sur l’objet de notre recherche, bénéficient d’une écriture agréable mêlant rigueur et style ludique, vont à l’essentiel sans omettre d’informations primordiales et vérifiées, bref, répondent à nos attentes avec un brio et une efficacité remarquable. Inutile de préciser quels contributeurs on épinglera dans nos favoris afin de revenir vers eux dès que leur clarté, leur ton identifiable et leur sérieux seront de nature à mettre en avant un produit ou un service qu’on désire présenter de façon optimale.
La chair du style sur le squelette de l’IA
On l’aura compris, le fond comme la forme doivent rendre votre offre attractive si vous désirez vous imposer dans ce milieu-là. En plus des éléments déjà évoqués, une dose d’originalité littéraire vous aidera à sortir du lot. À ce titre, l’IA n’est qu’un squelette. Servez-vous-en, mais n’en abusez pas. C’est bien votre style qui constitue la chair recouvrant le tas d’os des algorithmes et vous rend identifiable au premier coup d’œil. Songez-y : la lecture sur papier est beaucoup plus immersive que sur écran, celle-ci étant fragmentée par de fréquents sauts de regard. Une phrase reflétant votre personnalité et votre talent aura plus de chances d’émerger du flot insipide des copiés-collés.
De l’argent à la Webank
Du beurre dans la tablette
Devenir rédacteur Web exige un réel investissement dont on tirera de plus en plus de profits à mesure qu’il se transformera en expérience. Cette dernière vous fournira en effet les gages de professionnalisme indispensables pour gonfler votre carnet d’adresses électroniques. D’après diverses estimations, le revenu mensuel d’un débutant salarié oscille entre 800 et 2000 € nets. Une fourchette très large. À chacun de l’adapter en fonction des efforts qu’il est prêt à consentir pour remplir son assiette. Pour un rédacteur confirmé – de 2 à 5 ans de pratique –, on table sur un éventail se déployant de 1900 à 2300 € nets par mois. De quoi mettre du beurre dans la tablette.
Le voyage du rédacteur Web
Je vois déjà des étoiles briller dans les yeux de certain(e)s. Et quelques-un(e)s parmi vous rêver de les atteindre. C’est normal, notre esprit est la voie lactée de nos désirs. Laissez-moi tout de même vous rappeler une chose : il faut environ 3 jours pour se rendre jusqu’à la Lune depuis la Terre. Oui, soixante-douze heures seulement. Mais des mois, voire des années, pour se former à ce type de voyage. Alors, bienvenue à toutes et à tous dans la navette spatiale de L’esprit livre…