Une formation à l’écriture ? Beaucoup d’auteurs en devenir renoncent. Cet article va vous donnera envie de persévérer et de réussir. Vous avez peut-être déjà fait cette expérience. Vous avez un projet de livre. Vous vous confiez à un ami ou à un proche et d’un seul coup, il vous dissuade de vous lancer. Le récit qui suit est l’une expérience vécue. Il vous évitera de douter de vous et de renoncer à vos rêves.
Ces conseils protecteurs qui vous font renoncer
« Tu veux écrire ? Mais pour quoi faire ? Mais tu n’y pense pas ? C’est complétement bouché ! Tu voudrais écrire quoi ? Tu ne vas pas t’imaginer quand même vivre de ta plume ? je te le garantis : seuls les plus célèbres y arrivent et encore, cela tiens du miracle. Change de boulot si tu veux, mais ne te lance pas là-dedans…»
Vous les connaissez sans doute ces sirènes de l’apocalypse qui vous coupent les ailes et fracassent vos rêves en quelques mots ?
Cela nous est tous arrivé.
Je vais vous raconter comment cela s’est passé pour moi.
Je voulais écrire mais je ne savais pas où m’adresser pour apprendre. J’achetais quelques livres mais cela devenait vite cher. J’empruntais des livres à la bibliothèque, je faisais des copies et je remarquais que le type à la caisse me faisait des gros yeux… le droit de copie ! Mais là encore, cela devint vite hors de prix. Mes faibles moyens me firent rentrer rapidement dans la légalité.
Les limites de l’auto apprentissage, l’espoir apporté par les ateliers d’écriture
Les années passaient et je stagnais. J’ignorais si j’avais réussi à bien utiliser les conseils glanés dans mes lectures. Je ne m’y risquais pas beaucoup et j’écrivais peu. Faute d’avoir reçu des encouragements qui m’auraient procuré plus d’assurance. Le désir et cette flamme intérieure s’éteignent assez vite lorsque l’on reste isolé.
J’avais entendu parler des ateliers d’écriture. J’en pris un au hasard comme s’ils se valaient tous, en me disant « on verra bien ! ». Le plus proche de chez moi. L’animateur nous passait ses propositions d’écriture, en faisant des moulinet avec ses bras. Au bout de quelques minutes, j’avais complétement décroché me demandant bien où il voulait en venir. A quoi cela servait ce qu’il nous faisait écrire… et que signifiait tous ces moulinets.
C’est mystérieux l’écriture : d’où viennent ces idées, cette impulsion ? Et ce ravissement du partage lorsque l’on participe dans un groupe d’écriture.
J’avais aussi l’envie de me lancer dans l’animation d’ateliers d’écriture mais je ne m’en sentais pas capable. J’eus une idée. En embaucher un Vrai. Un écrivain qui avait réussi afin de voir de près à quoi cela ressemblait l’auteur accompli qui enseigne l’écriture aux autres.
Je vous passe les détails de la difficulté à constituer un groupe, faire de la publicité, mettre tout en place, jusqu’à parvenir au moment de dérouler le tapis rouge pour l’arrivée de l’auteur. J’étais arrivé à la dernière étape : convaincre un écrivain d’animer ce groupe contre monnaie sonnante et trébuchante.
Dans un café, place du marché à Poitiers, un début d’après-midi de printemps
Le cœur battant, face à un véritable écrivain consacré par un éditeur et la bibliothèque municipale qui lui avait acheté son roman, je lui posais les questions qui me taraudaient depuis longtemps, juste après avoir exprimé ma sincère admiration sur son roman.
— Comment avez-vous fait pour être publié ?
— J’ai envoyé mon manuscrit et il a été accepté par mon éditeur.
Trois timbres sur la première enveloppe qui te tombe sous la main. Il glisse le paquet de feuilles dedans. C’est le secret. Et chez lui, le succès patiente derrière sa porte espérant qu’il lui ouvre pour lui sauter dessus sans crier gare.
— Et cela vous a pris combien de temps d’écrire votre roman ?
— Je ne sais pas. Le temps d’écrire l’histoire. Quelques semaines…
— Et c’est tout ?
— Vous vous attendiez à quoi ?
— Que vous me parliez du comment vous avez appris à écrire pour la jeunesse, comment cela se passe exactement d’écrire.
— On n’apprend pas à écrire. On écrit c’est tout.
De l’index, il remontait ses lunettes sur son nez. Mécaniquement. Gêné. Elles glissaient à nouveau en quelques secondes sur son nez.
— Et qu’est-ce vous diriez à quelqu’un qui arrive dans l’atelier d’écriture ?
— C’est sympathique d’écrire ensemble. On a des compagnons d’écriture. Mais l’édition c’est autre chose !
Puis, ce fut à son tour de poser des questions.
— Et vous ? Vous écrivez ? A l’époque, je n’avais rien écrit du tout. J’avais juste envie, fascinée par l’écriture.
— … je remuais alors le café refroidi dans sa tasse.
— Pourquoi vous vous intéressez aux ateliers d’écriture ?
— Hé bien c’est-à-dire que…
Et là il enchaîna les questions et les répliques comme on se lance dans une offensive avec des tirs à bout portant en rafale.
— Vous avez quel âge ? Ah oui, déjà. Hé bien à votre âge, tous mes livres étaient déjà disponibles dans les bibliothèques de la ville et les librairies.
— …
— Et vous faites quoi dans la vie ? Hé bien moi, je suis médecin. Enfin presque… car je n’ai pas terminé mes études. J’ai commencé à publier alors j’ai changé de voie.
— …
— Alors comme cela, vous organisez des ateliers d’écriture ? Et cela marche vous dites ? Non, ce n’est pas vrai ! Mais qu’est-ce que viennent chercher ces personnes… C’est comme chez le psy alors, il faut payer pour aller mieux ?
— …
— Vous savez, je ne pense pas que les ateliers d’écriture peuvent aider quelqu’un à se faire publier. Le talent, on l’a ou on ne l’a pas.
— …
— Vous éditez une revue… qui traite de l’écriture ? Non ! Et vous l’avez appelé comment ? Il prit l’exemplaire que je lui tendais et contempla. La couverture était en papier kraft. Du papier d’emballage pour emballer le lecteur… Un concept ! Elle s’appelle ?
— « Au pied de la lettre, la revue qui semelle de tout ! » lui dis-je avec le filet de voix qui me restait.
— C’est la seule qui pue des pieds ! lâche-t-il avant d’exploser de rire.
— …
— Mais dites-moi, vous êtes toute blanche. Vous êtes sûre que vous allez bien ? J’ai peur d’être allé trop loin.
Sonnée, je repris mes esprits et mes dossiers. Il ne restait plus qu’à lui indiquer mes intentions à l’issue de ce premier rendez-vous.
— Ecoutez, j’étais venu vous proposer d’animer ces ateliers d’écriture. Mais puisque cela ne vous intéresse pas, je ne vais pas vous importuner davantage.
— Ce n’est pas ce que j’ai dit !
— Oui, vous ne l’avez pas dit mais je sens bien que vous n’êtes pas convaincu du bienfondé des ateliers d’écriture…
— Je n’ai pas dit cela…
— Vous ne l’avez pas dit, mais puisque vous êtes convaincu que cela ne s’apprend pas…
— Et cela se passerait quand cet atelier ?
— Cela ne va pas se passer.
Il me rattrapa dans la rue à quelques dizaines de mètres de l’entrée.
— Vous êtes sûre que vous allez bien ?
A ce moment-là, je n’ai pas pu lui répondre et je suis partie.
Il s’est écoulé 25 ans depuis cette entrevue. Pour la petite histoire, cet auteur n’a jamais plus publié d’autre roman. Il vivote aujourd’hui de sa plume en rédigeant des livres régionaux confidentiels. J’ai publié 5 livres à compte d’éditeur. J’ai écrit des centaines de pages de cours et d’exercices et surtout j’ai créé une école d’écrivain innovante : L’esprit livre school. Je ne retire aucune satisfaction de ce qui pourrait sembler être une revanche. A vrai dire, j’aurais aimé éviter rencontrer cet auteur.
De la petitesse de ceux qui vous jugent mal
Si je puis me permettre un conseil : protégez vos rêves et surtout, ne vous laissez jamais diminuer par qui que ce soit. N’espérez l’aide de personne pour croire en vous. Apprendre est une démarche noble et respectable. Fuyez comme la peste et le choléra réunis ceux qui vous dissuadent d’apprendre quoi que ce soit.
Ne croyez pas ceux qui affichent leur réussite obtenue sans effort grâce à leur talent. L’auto proclamation d’être un écrivain n’est pas un titre de noblesse ni un certificat de respectabilité. Comme dirait l’une de mes collaboratrices « ceux qui se sentent arrivés, n’étaient en définitive, pas partis très loin ! ». Sans remise en question permanente, dans un monde qui change en permanence, il va de soi que l’on se fait vite dépasser.
Un livre publié ne signifie pas que l’on est écrivain. Officiellement, trois livres publiés à compte d’éditeur sont nécessaires pour obtenir la considération de la SGDL, Société des Gens de Lettres et percevoir 8 784 € de droits d’auteur par an.. chaque année, pour être obtenir et conserver ce statut d’écrivain (seuil d’affiliation à l’Agessa).
Être écrivain, ce n’est pas seulement une vocation, une passion, c’est un métier. L’édition se professionnalise : c’est une question de survie économique.
Libérez-vous des préjugés
Vous n’apprendrez pas à écrire seul. Ne faites pas l’erreur que font la plupart des gens. Les auteurs qui ne veulent pas se former restent majoritaires en France. Beaucoup de mauvais livres se publient. On pourrait même dire que c’est une spécificité française. Déjà Nicolas Boileau le dénonçait dans son art Poétique… Personne n’apprend seul toute une discipline. Sans vous confronter à des professionnels et à des lecteurs, sans rien connaître de la littérature, vous vous confinez dans l’illusion, la complaisance.
La surproduction de livres est un fléau éditorial bien connu depuis des décennies, ainsi que les méventes. 2 livres neufs sur 4 partent au pilon sans jamais avoir été lus. Sans apprendre, vous allez vous épuiser Vous recevrez des avis de refus des éditeurs et vous laisserez tomber en ayant perdu beaucoup de temps et peut-être pas mal d’argent avec un vif sentiment d’échec.
Apprenez aussi à faire la différence dans cette multitude de propositions de cours qui fleurissent d’auteurs non formés pour animer des ateliers d’écriture ou enseigner l’écriture. Souvent auto édités, ils vous proposent des ateliers d’écriture, des vidéos d’apprentissage, des conseils rabâchés mille fois et parfois ridicules, des contenus de formation dupliqués qu’ils font passer pour des cours. D’autres, à grands renforts de dépenses publicitaires, des journalistes, des universitaires n’ayant rien publié eux-mêmes de livre, œuvrent dans des « instituts », des « académies ». Ils vendent du rêve, celui que vous allez devenir écrivain. Ils s’exposent d’ailleurs à de sévères sanctions financières car le métier de la formation est réglementé en France. Choisissez des organismes de formation déclarés. La formation est aussi une affaire de professionnels.
Vous pouvez éviter de vivre ce genre de mésaventures.
Maintenant que vous connaissez ma petite histoire, au moment d’abandonner face à cet auteur qui discréditait ma démarche, j’ai fui les certitudes et les préjugés. Je me suis mise au travail. Je me suis formée et là, les horizons se sont ouverts, non seulement pour moi mais pour les auteurs que nous formons aujourd’hui. Nos stagiaires publient leurs livres avec la satisfaction de se sentir épanouis.
L’une des spécificités de L’esprit livre school est d’apprendre à écrire pour vos lecteurs. Vous pourrez mesurer l’impact que vos textes produisent selon les critères de l’édition au sein d’un réseau social d’écrivains et de professionnels de l’écrit.
Les cours sont originaux, pragmatiques et synthétiques afin de vous présenter des techniques et des notions littéraires solides.
Si vous voulez en savoir plus L’esprit livre school, visitez notre site :
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