L’audace reste sans doute l’une des meilleures stratégies pour sortir de l’anonymat littéraire. Aborder les sujets qui dérangent en écrivant d’une manière singulière ne signifie pas forcément choquer. Au travers d’exemples concrets, Frédéric Barbas vous indique dans cet article plusieurs pistes pour devenir vous aussi plus audacieux. Vous pourrez constater qu’en définitive, l’audace mène à la création littéraire et pousse les auteurs à faire preuve d’une sensibilité et d’une authenticité renouvelées.
Qu’est-ce qu’une écriture audacieuse, au fond ? Quels sont les éléments la constituant ? La prise de risque, bien sûr ; l’inventivité, sûrement ; la fantaisie, aussi. La capacité à soumettre à son lecteur une approche qui a priori puisse le surprendre. Toutes ces choses permettant de se démarquer des autres quitte à s’affranchir de règles ayant fait leurs preuves afin de dicter celles nous étant propres. Soit pour s’inscrire dans une veine novatrice, soit en espérant qu’elles servent au mieux notre propos. S’il existe un piège dans le recours à l’audace, c’est qu’elle puisse receler un côté trop fabriqué, si visible que le lecteur ne parvienne pas à discerner ce qu’elle est censée mettre en évidence. C’est éviter de la brandir sous ses yeux quand elle doit se fondre dans le texte qui la rend délicate à manier… Voyons à travers quelques auteurs comment ces derniers ont évité cette embûche…
Un labyrinthe d’audaces
« Conte randu N° 4
[…] Hé bien j’ai dit sa c’est une souris un télijente. Burt a dit esse que tu voudrait faire la course avec Algernon. J’ai dit bien sur et il a dit qu’il avez un otre janre de birinte fait en bois avec des rais creusé dedan et un petit baton électric qui resemble à un crayon. Et qu’il pouvais arrangé le birinte d’Algernon pour qu’il soit pareil a celui la de manière que nous fasions la même chose. »
Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes.
Quand on s’adosse à l’audace
Je suis en train de lire Des fleurs pour Algernon. Daniel Keyes, son auteur, s’est payé l’audace de s’appuyer sur un procédé simple mais d’une redoutable efficacité afin de caractériser son personnage principal, Charlie Gordon : des fautes d’orthographe s’étalant sur environ un peu plus de quarante pages. Non seulement cela fonctionne à merveille afin de comprendre ce dont Charlie souffre, mais participe également à l’évolution de son personnage au fur et à mesure que ces fautes se raréfient. Il fallait, afin que cette technique porte ses fruits, opérer une transition qui nous en écarte guidée par le contexte de l’histoire, qu’elle s’y inscrive avec cohérence, ce que Keyes réussit à obtenir avec maestria.
Le pari gagnant pour décrypter le monde
C’est le signe par ailleurs que le procédé ne tient pas ici du gadget, mais qu’il est indispensable à fournir toute sa puissance à la suite du récit, lorsque des changements infimes, puis beaucoup plus spectaculaires, se produisent dans l’esprit de Charlie. Et par là, dans sa relation au monde et la façon qu’il a non seulement de l’appréhender, mais aussi à travers ce qu’il découvre d’une frange de l’humanité qui lui était jusqu’alors inaccessible, en bien comme en mal. Bien que je ne sois environ qu’à une cinquantaine de pages de la fin de ce roman qui en compte trois cents tout juste, le pari de le débuter ainsi est d’ores et déjà gagnant. En fait, je n’imagine pas un départ plus idéal que cette approche audacieuse pour aborder un tel sujet. Il suffit de voir comment on est happé par les premières lignes pour se convaincre qu’un univers parallèle existe, celui des personnes dont les différences sont moquées quand elles devraient nous inciter à reconsidérer notre rapport à ceux qui en sont victimes.
Les rouages de l’émotion
L’orthographe défaillante, outre qu’elle ne gêne absolument pas la compréhension du texte, tient plus du risque calculé que d’une tentative originale hasardeuse. Il est assez rare que parvenu à plus des deux-tiers d’un bouquin je m’aventure à le qualifier de chef-d’œuvre, mais vraisemblablement sera-ce le cas une fois le dernier mot lu, car à aucun moment je n’ai ressenti le moindre fléchissement dans sa mécanique élaborée avec la finesse nécessaire pour qu’on s’interroge sur ce que Keyes veut nous dire à travers Charlie Gordon et Algernon – le nom de la souris de laboratoire du titre. Une mécanique, oui, mais huilée d’une émotion sincère, et dont les seuls grincements émis par ses rouages le sont par le frottement de l’espoir au désespoir.
Le labyrinthe du réel chez Wallace et le convoi expérimental de Larsen
« Il croit présenter une différence simple, radicale. Il espère que c’est du génie, craint que ce soit de la folie. Magda sait que ce n’est ni l’un ni l’autre. Elle sait qu’en vérité Mark est une personne radicalement simple, violemment non complexe, un des rares hommes qu’elle a lus dont on puisse donner une description exhaustive en moins de trois adjectifs. »
La fille aux cheveux étranges (recueil de nouvelles) : Vers l’ouest fait route la trajectoire de l’empire – David Foster Wallace.
« De la même façon qu’on peut s’apercevoir que toute sa vie on a employé un mot sans connaître son sens exact, je me suis rendu compte que jusqu’ici, je n’avais jamais vu une vraie ville. Peut-être qu’il y a cent ans, Butte était une vraie ville […] Mais ce n’était plus le cas. Une vraie ville, c’était ça. Et ça, comme l’annonçait un grand panneau bleu du Tribune, c’était ‘‘Chicago-land’’ ».
L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet – Reif Larsen.
L’apprivoisement littéraire des personnages
Chez David Foster Wallace (DFW pour cet article), l’audace se manifeste à travers un bouillonnement maîtrisé juste ce qu’il faut pour être profitable au texte. Au point d’apprivoiser littérairement une partie de la folie – et des ambitions – humaines dépeintes, d’en domestiquer les sursauts verbaux les plus évidents pour mieux comprendre les comportements imprévisibles qui en jaillissent. Et de scruter cet ensemble de débordements en se positionnant plus en observateur qu’en juge de ses personnages – ce qui ne l’empêche pas de les égratigner sans toutefois les traiter par le mépris. Par contre, ils sont toujours à portée du bain révélateur de son cynisme. Et d’une étude méticuleuse de ce véritable bordel qu’est le cerveau humain par le biais des attitudes insolites qu’il produit.
Quand le génie s’éparpille avec audace dans la logorrhée
Je n’ai lu jusqu’ici que le recueil de nouvelles La fille aux cheveux étranges de DFW, ainsi que de nombreux extraits ici ou là de ses autres œuvres. Suffisant pour éprouver un choc apte à déplacer des plaques tectoniques intellectuelles dans mon cerveau. Un monumental mouvement d’idées faisant reconsidérer jusqu’au rôle de la littérature, quand la pâte commune à tous dont elle est constituée est malaxée par son intelligence. Je n’ose imaginer quel impact aura sur moi la lecture de L’infinie Comédie, quand je trouverai le courage de m’attaquer à cette prose logorrhéique augmentée de sa célèbre pléthore de notes en bas de page !
Pour cette fois, je tournerai la page
Bon, je dois vous avouer que le 4321 de Paul Auster (un peu plus de mille pages) et Le chant du bourreau de Norman Mailer (gambadant vers les 1300 pages avant lui aussi de nous fausser compagnie en 2007) me font de l’œil depuis un certain temps, aussi vais-je peut-être me payer ces deux derniers galops d’essai sur leur selle étroitement sanglée à la qualité d’écriture depuis des lustres, avant de chevaucher les 1504 casse-têtes de papier de Foster Wallace ! À chaque défi, une préparation adéquate est de l’ordre de l’incontournable, n’est-ce-pas ? Rien que le Paul Auster en question me paraît en mesure de me tournebouler les méninges, quant au pavé de Mailer, sa réputation n’est plus à faire. Si vous n’avez plus de mes nouvelles dans les trois prochains mois, ne vous étonnez pas : je lis.
Différences et points communs de l’audace
Larsen dans les pas de Wallace
Cela dit, ayant survécu aux multiples digressions, schémas, croquis et explications diverses peuplant les marges de l’enthousiasmant roman L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet de Reif Larsen (un autre audacieux) – qui, chronologiquement, utilisa plus ou moins ce procédé (mais dans de moindres proportions) quatorze ans après la parution de l’œuvre majeure de DFW ; si, donc, déclaré bon pour le service s’agissant d’affronter ce monstre protéiforme qu’est réputé être L’infinie Comédie, ce sera avec joie ! Je tiens à préciser que Larsen possède une identité littéraire suffisamment forte pour ne pas le considérer comme un simple suiveur, loin s’en faut ! Sa pensée est vraiment tout autre. En tout cas, je ne peux que le remercier de m’avoir entraîné, grâce à son superbe roman, dans ce train où un jour T.S. Spivet est parti découvrir le monde… D’un wagon à l’autre, j’ai appris à ce que mes yeux se baladent hors du cadre habituel d’un bouquin. Enfin, tout de même… on ne sait jamais où ça peut mener d’entreprendre une telle lecture !
La route chaotique de Wallace au sein du labyrinthe
Mais le peu qu’il m’ait été donné de découvrir de DFW, sans trop savoir justement où il me conduisait, m’a tout de même procuré l’envie de le suivre jusqu’à cet horizon où les incertitudes basculent dans une réalité difractée. La route pour y parvenir est truffée de considérations inattendues, d’improbables événements, de subtilités narratives et de regards interrogateurs qui font qu’on finit par s’examiner soi-même pour se confronter à ses théories où la curiosité le dispute au dépit, le rêve de gloire au cauchemar du réel. Le parcours de vie de DFW est une sorte d’avalanche d’émotions dans un labyrinthe, dont peut-être faute d’être parvenu à en abattre les murs, il s’est hélas suicidé à l’âge de 46 ans. On mesure sa perte à l’aune de l’œuvre qu’il nous laisse, comme les tout meilleurs avant lui…
Là où Keyes, Larsen et Wallace convergent
Sans établir de comparaison entre le binôme Charlie Gordon-Algernon de Daniel Keyes (lui aussi n’est plus de ce bas monde, d’ailleurs ; vraiment, on n’est pas vernis) qui devait faire face à son propre tracé labyrinthique élaboré par des scientifiques, on peut se demander si DFW n’aura pas été également en quelque sorte le cobaye surdoué d’un monde trop linéaire à son goût. Larsen a quant à lui fait de son jeune héros un être décalé en raison de son bagage intellectuel l’ayant incité à voyager. Oh, je ne me livre à aucune analyse en mal d’être validée par de quelconques sommités de la sphère psychiatrio-littéraire, surtout pas. Mais le génie de DFW, si l’on rejoint les rangs de ceux estimant qu’il en était pourvu, se sera heurté à des obstacles en rapport aux difficultés de ce que son intelligence particulière a absorbé et recraché de son époque. Il a eu l’audace d’être lui-même avec talent jusqu’à s’en détruire.
L’audace se niche aussi bien dans la différence que dans les similitudes
Comme tout le monde, on n’est pas comme les autres
Ce rapprochement effectué entre Keyes et Foster Wallace apparaîtra probablement manquer de pertinence pour qui possède – et je ne doute pas qu’il y ait foule de spécialistes en la matière – un avis autorisé quant à ce que chacun d’eux représente de façon distincte. Pour ne pas dire diamétralement opposée dans leur écriture dans ce qu’elle a d’admirable par sa hardiesse. Il m’est simplement apparu utile de relever qu’au-delà de leur style, de la façon dont ils ont bousculé la littérature et des expériences qu’ils ont vécues, ils ont montré que ceux dont on a transcendé les différences par l’audace ou l’on fait de leur propre chef possédaient les germes de l’excellence. Oh, ne vous emballez pas : la différence n’est pas la marque de l’exceptionnalité d’un écrivain ; mais à aucun moment elle ne l’en exclut de facto.
Un cimetière plein d’audace
L’audace littéraire peut également passer par la création d’un langage, comme je l’ai déjà évoqué lors de plusieurs articles. Pour rappel, parmi les plus connus : George Orwell avec 1984, Aldous Huxley dans Le meilleur des mondes, Anthony Burgess et ses drougs de L’Orange mécanique, se sont tous illustrés dans ce domaine. Je suis au regret de vous rappeler qu’ils s’en sont tous allés ad patres. Vraiment, je vais finir par faire publier cet article dans la rubrique nécrologique de mon journal quotidien. Allez, Reif Larsen, t’es encore jeune, alors accroche-toi, mon gars !
Ces écrivains dont un langage différent a communément prédit le monde actuel
Plus sérieusement, à noter que ces trois-là ont inscrit leurs trouvailles respectives dans l’étayage d’une réflexion considérée comme majeure sur différents modèles de sociétés comportant de nombreux aspects visionnaires. On remarquera ainsi que le recours à un code langagier sortant des sentiers battus est étroitement lié à des romans où se mêlent science et anticipation, des « frères de genre » ayant trouvé dans l’originalité de leur expression un moyen de s’emparer des évolutions de leur époque. Ce sont des cas si particuliers qu’il ne me semble pas qu’il faille en tirer la moindre conclusion, mais tout de même, c’est peu banal.
L’audace de parler de ce dont personne ne veut entendre parler
La fascination du trou d’un donut
L’audace littéraire consiste aussi à passionner un lecteur jusqu’à l’hypnotiser par un sujet duquel ce dernier se contrefiche pourtant d’ordinaire à peu près autant que de savoir quel est le diamètre du trou d’un donut. Si jamais cette question passionne certains parmi vous, je leur présente mes plus plates excuses de ne pas partager leur fascination pour cette géométrie pâtissière. En me demandant au passage quelle est l’épaisseur exacte d’une excuse plate, tiens. Bref, à propos d’une entrée en matière dont il est rare qu’elle fasse se dresser les foules, un exemple me tombe tout droit de mon précieux exemplaire de Price, de l’inestimable Steve Tesich, malheureusement décédé, lui aussi. Promis, je vous ferai signe dès que j’aurai une nouvelle plus gaie.
La lutte des mots
Tesich commence son roman par la finale régionale d’un championnat de lutte désignant le vainqueur de l’État d’Indiana. Voyez, pas de quoi se relever la nuit même si c’était diffusé en clair. Des tas de sports ont donné lieu à des bouquins merveilleux, soyons sans ambigüité là-dessus. Mais un tournoi mineur de lutte dans un gymnase perdu au fin fond de l’Indiana ? Eh bien, j’ai lu sans quasiment respirer les quatre pages relatant ce combat. Moi, lecteur, on m’a fait toucher les deux épaules au sol, mais je n’ai pas été vaincu, non. J’ai été convaincu. Persuadé qu’après m’avoir scotché ainsi, cet auteur qui venait de me donner une leçon sur une des bases simples d’une narration efficace, créer un conflit – et une joute sportive où deux corps ne peuvent être plus étroitement en opposition que lors d’un sport tel que la lutte en est un –, cet écrivain-là pourrait tout aussi bien m’intéresser au diamètre du trou d’un donut qu’à l’épaisseur d’une plate excuse.
Je viens enfin de trouver un point d’interrogation qui ne sert à rien
Car sa proposition audacieuse, Tesich en maîtrisait le moindre ressort. Sa capacité à en exploiter chaque goutte de sueur, l’inévitable effort musculaire, la plus anodine expression du visage, et au final la tranquille construction d’une emprise psychologique d’une masse brute sur l’autre s’affirmait d’une phrase à la suivante. Alors à votre avis, quand il s’est mis en devoir de me raconter par la suite une histoire tout à la fois poignante, originale et baignée d’un humour nostalgique, pensez-vous qu’il ait éprouvé une quelconque difficulté à y parvenir ? Inutile de répondre parce qu’il y a un point d’interrogation à la fin de la phrase précédente, c’est tout bêtement la ponctuation qui est conçue ainsi.
L’audace des veufs
Pour en finir avec ce tour d’horizon de la littérature audacieuse, j’aimerais vous parler d’un petit bijou de Kent Haruf, Nos âmes la nuit. Ah mince, lui aussi n’est plus de ce monde ; décidément, quand ça ne veut pas… Bon, j’ai peut-être déjà chroniqué ce magnifique court roman (moins de deux cents pages), mais si j’y reviens c’est parce qu’il est en plein dans le sujet de cet article : l’audace, ici, est incarnée par ce qui pour certains relève encore du tabou : l’amour parcheminé d’une veuve et d’un veuf. Sans que rien de glauque ne se glisse entre les rides, la pudeur semblant même au contraire les effacer, la tendresse redonner à des regards un éclat humide qui n’était plus réservé qu’à l’espace restreint au-dessus d’une tombe sur laquelle on avait pris l’habitude de baisser les yeux. Pourquoi les larmes mille fois versées ne fertiliseraient-elles pas un autre amour ? Pourquoi toute l’audace du monde ne pourrait-elle pas être contenue dans un baiser venu sur le tard…
Dernières fleurs sur la pierre tombale
Voyez-vous, si je me suis complu – je « complaide » coupable, d’ailleurs – dans un comique de répétition macabre consistant à déplorer la mort de la plupart de ces auteurs d’exception évoqués dans cet article, ce n’était évidemment pas pour me gausser de leur perte que je considère sincèrement comme immense pour la littérature. Je ne désirais pas plus salir leur mémoire ni répandre en vous la moindre once de tristesse. Non. Ce « running gag » consistait uniquement à dire que l’audace littéraire ne mène pas à la tombe, car c’est bien l’inverse qui se produit : des décennies, voire des siècles plus tard, on ne cesse d’exhumer celles et ceux qui en ont fait preuve…
Récapitulatif des œuvres citées
– Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes – Éditions J’ai lu.
– La fille aux cheveux étranges (recueil de nouvelles) : Vers l’ouest fait route
– la trajectoire de l’empire – David Foster Wallace – Éditions J’ai lu.
– L’extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet – Reif Larsen – Éditions Le Livre de poche.
– 4321 – Paul Auster – Éditions Actes Sud.
– Le chant du bourreau – Norman Mailer – Éditions Robert Laffont.
– Nos âmes la nuit – Kent Haruf – Éditions Robert Laffont.
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